Ban Ki-Moon a eu le même comportement quand l’Algérie et le Polisario ont contesté l’ancien envoyée onusien Van Walsum
L’Envoyé onusien, Christopher Ross a dépassé le cadre de sa mission, en accusant le Maroc d’espionner la Minurso et "le Secrétaire général (des Nations Unies) réalise tout à fait, que le processus des négociations ne peut se poursuivre sou l’égide de Christopher Ross alors que le Maroc ne veut plus traiter avec lui", c’est ce qu’a déclaré, M. Samir Bennis, Conseiller politique des Nations unies et expert de la question du Sahara, dans un entretien publié par le site Hespress.
Pour le conseiller politique onusien et Chef de la rédaction de la publication "Morocco World News", cette situation est exactement la même que celle qui a eu lieu quand "le Polisario et l’Algérie ont exprimé, fin 2008, leur intention de ne plus traiter avec l’ancien envoyé onusien Van Walsum….qui a déclaré qu’il n’est pas réaliste de concevoir la mise en place d’un Etat indépendant dans les provinces marocaines du sud".
Sur les raisons du retrait par le Maroc de sa confiance à l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, l’expert international estime que le passé de Ross en Algérie, en tant qu’ambassadeur des Etats Unis, a aboutit au fait qu’il a favorisé la position algérienne qui est hostile à l’intégrité territoriale marocaine.
M. Bennis ajoute que "la position prise par le Maroc est très juste, car M. Ross a montré qu’il n’était pas la bonne personne pour la charge de la médiation entre le Maroc et le Polisario, en plus du fait qu’il n’a rien fait depuis sa nomination début 2009, pour pousser le processus de négociation de l’avant et réaliser un progrès palpable pouvant faciliter la recherche d’une forme de consensus. Il a commencé à prendre des positions hostiles au Maroc, ce qui est en opposition avec la mission de médiation dont il avait la charge".
Le Conseiller onusien, estime que M. Ross "a commencé à dépasser le cadre de sa mission et de celle de la Minurso quand il a commencé à suggérer au Conseil de sécurité qu’il était nécessaire d’envoyer une commission d’enquête sur la question des droits de l’homme au Sahara, pendant qu’il évitait de faire pression sur l’Algérie et le Polisario pour le recensement des habitants des camps de Tindouf et l’évaluation de la situation des droits de l’homme dans les camps. Alors, que de nombreuses organisations non gouvernementales ont exigé que la communauté internationale se penche sur la situation catastrophique des habitants des camps. Face à ces données, il était nécessaire que le Maroc prenne une telle position".
A propos des négociations actuelles, le Conseiller politique de l’ONU estime que "si les Nations Unies continue sur la même voie, c’est-à-dire, demander aux deux parties du conflit de négocier pour négocier, sans préciser les bases sur les quelles à lieu cette négociation, sans fixer un calendrier pour réaliser un progrès et la mise en place des bases pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, je ne pense pas qu’un progrès soit réalisé dans ce dossier"
Dans ce cadre et surtout depuis l’arrivé de Christopher Ross, "la question de la négociation est devenue un objectif en soi, au lieu d’être l’instrument pour arriver à l’objectif désiré…..au point que les observateurs commençaient à connaître d’avance, le contenu du communiqué de presse que lit l’envoyé personnel du secrétaire général à la fin de chaque round ".
Il ajoute à ce propos, que "les mêmes propos se répétaient durant les 9 rounds de négociations informelles, dirigés par M. Ross de manière non professionnelles. Cela à montré les limites de son expérience diplomatique. La balle aujourd’hui est dans le camps de l’ONU qui doit réviser la démarche qu’elle a pratiqué depuis deux décennies, laquelle démarche a démontré qu’elle n’était pas adaptée pour résoudre le dossier du Sahara".
Pour M. Bennis, le premier bénéficiaire de cette situation est le Polisario. "Pour la direction du Polisario, le maintien des négociations au niveau zéro est plus bénéfique, tant qu’elle profite des subsides conséquents collectés auprès de l’Algérie, d’Afrique du sud et des Organisations non gouvernementales qui soutiennent la thèse séparatiste".
Citant le propos de l’économiste et professeur d’Oxford, Paul Coller, dans son ouvrage "Wars, Guns and votes, democracy in dangerous places", l’expert international déclare que "dans la plupart des cas de séparatisme, la voix du peuple n’est jamais entendue. Ce que les gens entendent c’est la voix des dirigeants qui considèrent que la révolte et le maintien du statu quo sont plus attrayant que de parvenir à un règlement définitif".
A la tête des victimes de cette situation, l’expert onusien met les habitants des camps de Tindouf, en indiquant que ces habitants vivent "dans des conditions dures, privés du droit au travail, des autorisations de se déplacer librement à l’intérieur du territoire algérien en violation du droit international", rappelant aussi, que les habitants des provinces sahraouies souffrent de "l’inflation occasionnée par les salaires élevés dont bénéficient les fonctionnaires de l’ONU, qui provoquent la hausse des prix des marchandises de première nécessité et de l’habitat".
A propos d’une question sur la position du Secrétaire général des Nations Unies, M. Bennis et sans "anticiper sur ce que fera le Secrétaire général des Nations Unies, pendant les semaines à venir", conclue qu’il "imagine que le Secrétaire général de l’ONU nommera une autre personne à la place de Ross".
Sources : le site politique du Sahara occidental :
www.corcas.com
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