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  • Le Maroc a un grand savoir faire en matière de négociation (une conférence de l’ambassadeur du Maroc en Australie)

    "Les Sultans du Maroc ont permis aux tribus sahraouies d’avoir une large autonomie "

    L’ambassadeur du Royaume du Maroc en Australie, M. Mohamed Maouelainin, a donné une conférence importante, au mois de mars dernier, à l’université de Sidney, sur le thème de "la négociation comme moyen du règlement des conflits" et comme étant "au cœur de toute diplomatie réussie".

    Il a évoqué à ce propos, l’exemple du Maroc comme exemple à la tradition établie dans ce domaine, en se fondant sur l’histoire du Royaume riche en ce type d’événement, notamment depuis les 17ième, 18ième et 19ième siècles, pendant les quels le Maroc a fait preuve d’une grande capacité de négociation pacifique pour régler les conflits de l’époque.

    La conférence qui avait pour titre : "la négociation, un instrument pour instaurer la paix et résoudre les conflits : le Maroc comme exemple", a été organisée dans le cadre du Centre d’étude pour la paix et sur les conflits de l’université australienne de Sidney.

    L’ambassadeur a entamé sa conférence par une question fondamentale sur la méthode utilisée par les Etats souverains, pour résoudre les conflits qui survenaient avant le 20ième siècle et avant les conventions internationales pour régler les conflits internationaux, en s’arrêtant à l’article 6 de la Charte des Nations Unies, qui s’intitule : "Résoudre les conflits de manière pacifique".

    L’ambassadeur a indiqué que le Maroc qui est resté un Etat indépendant pendant plus de 12 siècles, a joué un rôle très actif dans l’histoire contemporaine des Nations et dispose d’une longue histoire dans le domaine des alliances et des luttes de concurrence avec les puissances européennes modernes, à cause de sa position stratégique.

    Ainsi, jusqu’à la fin du 19ième siècle et face à la concurrence entre les Etats européens, le Sultan Moulay Hassan 1ier (1873-1894) a pratiqué "une stratégie qui consistait à éviter les frictions militaires directes avec la France le long de la frontière algérienne et avec l’Espagne sur les frontières avec les deux villes occupées de Ceuta et Mellilia, et à rechercher les solutions diplomatiques comme étant l’unique méthode pour régler les conflits".

    Le résultat de cette stratégie a fait que ces puissances internationales ont signé des accords avec le Maroc qui respectaient sa souveraineté. M. Maouelainin estime que cela avait lieu avec la conscience du fait que le régime royal tenait son unité territoriale de l’allégeance (Baiaa) faite par les chioukhs (chefs) de tribus au Sultan.

    Et ces tribus "bénéficiaient dans le cadre de ce système de large compétences en matière d’autonomie de leurs territoires qui constituaient des parties indivisibles de la Nation marocaine".

    Avec les ambitions coloniales croissantes de la France et de l’Espagne au début du 20ième siècle et malgré l’imposition du double protectorat en 1912, "la reconnaissance de l’autorité du système politique marocain sur toute action interne" et la reconnaissance du fait que le Maroc est un Etat souverain qui "négocie au sujet de tous les accords et conventions qui concernent son indépendance et son unité territoriale", a été maintenue.

    Lors de sa conférence l’ambassadeur marocain a évoqué l’histoire de la résistance au protectorat français et espagnol, en passant par le volet armé de cette résistance et sur la manière par laquelle le Maroc a arraché son indépendance par le biais de négociations difficiles, mais pacifiques, au sujet de six parties de son territoire sur plusieurs étapes :

    - La première négociation pacifique et la signature de la déclaration d’indépendance le 18 novembre 1956

    - La deuxième négociation pacifique avec l’Espagne pour la récupération des provinces sous son protectorat au nord du Maroc, en avril 1956

    - La troisième négociation pacifique en octobre 1956 au sujet de la ville de Tanger qui était sous la protection de 13 Etats

    - La quatrième négociation pacifique sur l’ensemble de la région su Sahara et dont l’Espagne a rendu la partie nord, c’est-à-dire la région de Tarfaya en 1958

    Le Maroc a poursuivi sa négociation pacifique en 1962 quand il s’est présenté aux Nations Unies et leur commission de décolonisation, comme unique partie revendiquant la récupération du Sahara, pour inviter l’Espagne a des négociations pacifiques sur le reste des territoires sahraouis et la ville de Sidi Ifni. Une résolution onusienne a été publiée en 1965, dans laquelle la commission de décolonisation invitait l’Espagne à appliquer la proclamation au sujet de l’octroi de l’indépendance aux territoires et aux peuples colonisés.

    La cinquième étape de négociation pacifique a concerné Sidi Ifni, puisqu’une résolution onusienne publiée en décembre 1966, invitait l’Espagne à accélérer la décolonisation de cette ville. L’année suivante, le gouvernement Franco a entamé des négociations avec le Maroc, qui se sont soldées par la récupération de cette ville en 1969.

    Mais, rappelle M. Maouelainin, l’Espagne a tenté de "prolonger la période coloniale en divisant l’affaire en deux, le Sahara occidental d’un côté et Sidi Ifni de l’autre".

    Après la fondation du Polisario dans le contexte de la guerre froide, les nouvelles données politiques de l’époque, ont influencé les mécanismes de l’ONU, estime l’ambassadeur marocain, alors "les dossiers ne sont plus traités sur la base de la légitimité historique, mais sur les bases de l’appartenance aux deux camps est ou ouest".

    Le Maroc a cependant, poursuivi le processus de négociation pacifique avec l’Espagne par le renvoi du dossier du Sahara des Nations Unies à la Cours internationale de justice, qui a confirmé en octobre 1974, l’existence de liens juridiques ‘Baiaa) entre les tribus du Sahara et les Rois du Maroc. C’est l’avis juridique sur le quel s’est fondé Le défunte Roi Hassan II pour libérer pacifiquement le Sahara par le biais de la Marche verte populaire.

    L’ambassadeur s’est arrêté à la sixième négociation avec l’Espagne, qui est intervenues sur demande du Conseil de sécurité et qui a été suivie de la récupération par le Maroc du Sahara, en évoquant l’influence évidente de la guerre froide sur l’affaire du Sahara.

    Ainsi l’Algérie qui appartenait au camp de l’Est a soutenu le Front séparatiste du Polisario. Alors "une affaire de décolonisation entre le Maroc et l’Espagne s’est transformée en conflit armé avec des séparatistes soutenus sur le plan internationale par le voisin de l’est".

    Du sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine de 1981, et la reconnaissance de celle-ci, en 1984 d’une entité sur le territoire objet du conflit sans referendum, jusqu’au renvoi du dossier devant l’ONU en 1985, en passant par le processus de règlement des envoyés onusiens au Sahara et leur échec collectif dans la résolution du conflit, l’ambassadeur marocain s’est longuement arrêté sur l’importante évolution qui a eu lieu en 2007, quand le Maroc a proposé avec son inspiration historique solide en matière de règlement pacifique des conflits, la proposition d’autonomie dont tous les rapports onusiens ont salué le sérieux et le réalisme et que la communauté internationale a salué dans l’espoir de secouer le statut quo qui a duré de 1996 à 2006, et mettre fin à un conflit qui a duré plus de 3 décennies.

    Sources : le site politique du Sahara occidental : 
                www.corcas.com
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  • Abdelilah Benkirane : "le problème du Sahara peut être réglé en quelques jours... Si l'Algérie le veut"

    "Si l'Algérie le veut, le problème du Sahara peut être réglé en quelques jours ou semaines", a déclaré le chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane dans un entretien au quotidien espagnol "El Pais", publié lundi.

    Je suis convaincu que si l'Algérie le veut, la question du Sahara sera réglée en quelques jours ou semaines, à condition qu'elle se départît de sa position actuelle. Je l'invite fraternellement à la revoir", a indiqué M. Benkirane qui a achevé dimanche une visite de trois jours en Espagne.

    Déplorant l'existence d'un tel différend avec un pays frère, avec toute la lourde facture qu'il engendre, le chef de gouvernement a formé le vœu de voir la situation s'améliorer en vue d'ouvrir une nouvelle page de relations entre Rabat et Alger.

    Après avoir plaidé pour la réouverture des frontières algéro-marocaines, M. Benkirane a mis en garde contre la prolifération des groupes terroristes dans la région sahelo-saharienne qui menacent la sécurité dans cette zone.

    Le Chef de gouvernement a, en outre, mis en avant le climat de stabilité dont jouit le Maroc, assurant que "les Européens doivent apprécier la stabilité du Royaume et son poids dans la région".

    M. Benkirane a achevé dimanche une visite de trois jours en Espagne au cours de laquelle il s'est rendu à Madrid et à Barcelone. Il a été reçu, vendredi, au palais de la Zarzuela à Madrid par le Roi Juan Carlos 1er d'Espagne avant de s'entretenir avec le président du gouvernement espagnol, M. Mariano Rajoy et le président du Sénat, M. Pio-Garcia.

    Au cours de son séjour à Barcelone (du vendredi au dimanche), le chef de gouvernement a donné une conférence au siège de l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed), sous le thème: "Le changement démocratique au Maroc, suite à l'adoption de la nouvelle Constitution".

    Il a également assisté, en sa qualité de secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), à la cérémonie d'ouverture du 4ème congrès du Réseau des associations Maroc-Développement en Europe qui s'est tenu sous le thème: "Le rôle des Marocains de l'étranger dans le développement politique et économique du Maroc".

    Outre une rencontre d'information avec les acteurs associatifs et les représentants de la communauté marocaine en Catalogne, le chef du gouvernement a eu également des entretiens avec le président du gouvernement autonome de Catalogne, M. Artur Mas.

    Sources : le site politique du Sahara occidental : 
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  • Le Maroc poursuivra sa coopération avec le SG de l'ONU et la Minurso malgré le retrait de sa confiance à Christopher Ross

    Le Maroc poursuivra sa coopération avec le secrétaire général de l'ONU et avec la Minurso pour trouver une solution à la question du Sahara, après le retrait de sa confiance à Christopher Ross, a affirmé lundi le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Youssef Amrani.

    "Le Maroc restera engagé, avec sérieux et bonne foi, dans les initiatives et les efforts de l'ONU pour dépasser l'impasse et mettre fin à la situation actuelle, sur la base de l'initiative d'autonomie et dans le respect total de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume", a indiqué M. Amrani en réponse à une question à la Chambre des représentants sur les développements de la question du Sahara, après l'annonce par le Maroc du retrait de sa confiance à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara.

    "Le Maroc, a-t-il ajouté, s'attachera à la mise en œuvre de la résolution 2044 du Conseil de sécurité, qui reste grâce aux efforts de la diplomatie marocaine satisfaisante et équilibrée".

    Le ministre délégué a répété que pour le Maroc, le Sahara est une "question de souveraineté nationale et d'unité territoriale".

    Le Maroc, tout en s'engageant avec sérieux et bonne foi dans les efforts de l'ONU visant à trouver une solution politique à la question du Sahara, reste attaché à la défense de la marocanité de son Sahara, fort en cela de la légitimité de ses droits et de sa souveraineté sur ses provinces du sud, a insisté M. Amrani.

    Il a précisé que "la diplomatie marocaine, ainsi que toutes les forces vives de la Nation, se sont toujours opposés avec fermeté à toute tentative de porter atteinte aux intérêts du royaume, ainsi qu'à toute dérive ou dépassement, quel qu'en soient les auteurs".

    Selon le ministre délégué, la question du Sahara traverse actuellement une étape importante, qui a nécessité une évaluation totale des développements de ce dossier au niveau de l'ONU, laquelle évaluation a montré les dérives inacceptables du dernier rapport du secrétaire général des Nations Unies "qui a utilisé pour la première fois une terminologie provocatrice et a fait une analyse déséquilibrée de la situation en vue de dénaturer le mandat de la MINURSO et politiser ses activités".

    "Cette évaluation, a-t-il ajouté, a également fait ressortir un manque de perspective dans la recherche d'une solution, étant donné que les réunions et les rounds se succèdent et se ressemblent sans aucun progrès sur le fond, à cause du manque de vision et la persistance à ignorer les questions substantielles et à enliser le processus dans des questions marginales loin des critères et paramètres établis par les résolutions du conseil de sécurité de l'ONU.

    M. Amrani a relevé que M. Ross "s'est éloigné de la logique de neutralité et d'objectivité que doit observer tout médiateur et ce, en dépit des rappels à l'ordre et des mises en garde que lui a lancés le Maroc depuis plusieurs mois.

    Il a ainsi persisté dans ses agissements et ses initiatives contraires à la mission que lui a confiée le secrétaire général de l'ONU".

    Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a réitéré que "le Maroc, qui s'est impliqué de façon positive dans les efforts de l'ONU visant à faire aboutir le processus politique et a participé de bonne foi au processus de négociations, continuera d'œuvrer, avec la même détermination, en vue de trouver une solution politique, consensuelle, réaliste et durable, sur la base de la proposition d'autonomie et dans le cadre de sa souveraineté et de son intégrité territoriale".

    Sources : le site politique du Sahara occidental : 
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