Un groupe de 15 pays exprime à Genève son “soutien fort” à l’initiative d’autonomie au Sahara
Un groupe de pays a exprimé, mercredi au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, son «soutien fort» à l'initiative marocaine d'autonomie comme base crédible pour le règlement du différend régional sur le Sahara.
Dans une déclaration conjointe devant l'organe onusien en réaction à une démarche tendancieuse de l'Algérie pour dévoyer les débats du Conseil, le Maroc, soutenu par une quinzaine de pays, a dénoncé «les manœuvres visant à politiser nos discussions et à nuire à la noble finalité de promotion et de protection des droits humains».
«Le Royaume du Maroc mène des réformes démocratiques pionnières dans la région africaine et la zone MENA, lesquelles ont contribué à l'élargissement de l'espace des droits de l'Homme et des libertés sur l'ensemble de son territoire, y compris la région du Sahara», souligne la déclaration. Les pays signataires du document ont affirmé que la société civile marocaine et le Conseil national des droits de l'Homme «jouent un rôle central dans l'approfondissement de cette expérience démocratique».
Le Conseil de sécurité de l'ONU, ont-ils rappelé, a reconnu l'importance de ce rôle et de l'action des commissions régionales de Laâyoune et Dakhla, dans l'effort de promotion et de protection des droits humains au Sahara.
Donnant lecture à cette déclaration conjointe, l'ambassadeur représentant permanent du Royaume à Genève, Mohamed Aujjar, a relevé que c'est dans ce cadre de coopération strictement bilatéral que la Mission technique du Haut-commissariat aux droits de l'Homme (HCDH), s'est rendue à Rabat, Laâyoune et Dakhla en 2015, à l'invitation du gouvernement marocain.
«Cette invitation procède de la coopération constante du Maroc avec l'Office du haut-commissaire et de son engagement à renforcer son interaction avec les mécanismes onusiens des droits de l'Homme», a-t-il poursuivi.
Il a à cet égard remercié le haut-commissaire aux droits de l'Homme pour l'intérêt qu'il accorde au renforcement de cette coopération et, surtout, à la préservation du caractère bilatéral de cette Mission technique, loin de toute interférence ou instrumentalisation par toute autre partie tierce. «L'objectif de cette coopération étant de travailler pour renforcer les capacités d'action des commissions régionales de Dakhla et Laâyoune», a-t-il fait observer.
M. Aujjar a souligné dans ce contexte que l'appel à la publication d'un rapport sur cette mission constitue une manœuvre politique qui vise à politiser cette mission technique et à créer un débat sur la question politique du Sahara au sein de ce Conseil, alors que celle-ci est directement gérée par le Conseil de sécurité. La démarche algérienne, a-t-il expliqué, renseigne sur le désarroi de l'Algérie suite à ses échecs répétés et sa frustration par rapport à la dynamique de développement dans la région, notamment après la récente visite royale dans les provinces sahariennes marquées par le lancement de projets structurants à même de rayonner sur les plans local, national et régional.
M. Aujjar a rappelé que parallèlement à sa coopération avec le HCDH, le Maroc maintient une interaction positive avec les procédures spéciales du Conseil. En effet, onze procédures de l'ONU ont visité le Royaume, y compris les villes sahariennes du Royaume où elles ont eu un accès libre et total à tous les intervenants et les représentants de la société civile. Il a également mis en exergue les nombreux projets de développement initiés dans la région du Sahara dans des secteurs aussi variés que les infrastructures portuaires, routières, agricoles, halieutiques, universitaires et sanitaires.
«L'adhésion et la participation de la population locale à ces projets de développement tout comme leur forte participation aux échéances électorales nationales et locales sont la meilleure preuve de leur attachement à l'unité et l'intégrité territoriale du pays», a-t-il conclu. Cette déclaration conjointe a été présentée au nom, notamment, de la Guinée, du Gabon, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, de la Centrafrique, des Comores, d'Oman, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Bahreïn, du Qatar, de la Jordanie, du Koweït et du Maroc.
Sources : le site politique du Sahara occidental :
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