L’Algérie continue de couvrir les crimes commis par le Polisario dans les camps de Tindouf, selon Amnesty
Les autorités algériennes continuent de couvrir les crimes commis par le Polisario dans les camps de Tindouf, soumis à leur contrôle, a dénoncé Amnesty International, ce mercredi 22 février à Rabat, lors d'un point de presse.
L’Algérie continue d’adopter cette politique malgré les appels répétés par les organisations internationales de défense des droits humains, en particulier par Amnesty International (AI), pour demander des comptes aux responsables de la perpétration de tels crimes. C'est ce qu'a affirmé le directeur exécutif d’Amnesty International-section Maroc, Salah Abdellaoui, lors d’un point de presse, ce mercredi 22 février à Rabat, consacré à la présentation des grandes lignes du rapport annuel de l’AI sur la situation des droits de l’Homme dans le monde.
Selon ce rapport intitulé "La situation des droits humains dans le monde" et qui a concerné 159 pays, le mouvement des droits de l’Homme dans plusieurs pays, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, fait face à un défi "notable" puisque les gouvernements de ces régions continuent "à faire pencher l’approche de la sécurité dans le traitement des questions liées aux droits humains".
Ces pays ont aussi limité et entravé l’exercice du droit à la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et ciblé les médias sociaux surtout, au regard de "ce que les autorités considèrent comme critiques abusives ou insultantes vis-à-vis des pouvoirs publics, des symboles ou de la religion", a-t-il expliqué.
Tout au long de 2016, la vie de millions de personnes dans le monde a été exposée aux risques que représentent la négation des droits fondamentaux et les discours de haine et de racisme, ainsi que les tragédies de l’immigration, des conflits et des guerres, ajoute le rapport. Celui-ci met aussi l’accent sur le besoin urgent pour les gouvernements, les parties de la société civile internationale et les autres forces en position de pouvoir et d’influence d’assumer leur responsabilité pour mettre fin à la détérioration de la situation des droits humains dans le monde.
La caractéristique générale qui attire l’attention en 2016 est que "le monde est resté les bras croisés sur les atrocités commises" en Syrie, au Yémen, au Soudan et ailleurs, y compris dans les territoires palestiniens occupés, relève la même source, estimant que, dans l’ensemble, 2016 a été une année "désastreuse" pour des millions de personnes dans ces régions.
Le directeur général de la section marocaine d'Amnesty International, Mohamed Sektaoui, a averti de l’apparition d’une tendance "effrayante": "Nous, face aux autres", mettant en garde contre la montée d’une tendance mondiale vers l’adoption de politiques basées sur la haine, l’intimidation et la discorde au lieu d’un régime basé sur la diversité.
Pour 2017, Sektaoui prédit l’"aggravation" des crises actuelles en raison de l’absence d’un leadership international en matière des droits de l’Homme, assurant qu’AI appelle à déployer davantage d’efforts pour consolider les principes des droits de l’Homme et promouvoir la culture des droits de l’Homme dans sa globalité.
Sources : le site politique du Sahara occidental :
www.corcas.com
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