Les deux représentants du Corcas Mme Saadani Maouelainin et M. Ahmed Mghizlat, dans un entretien avec EFE

Les Sahraouis soutiennent l’autonomie qui est la seule solution applicable

M. Ahmed Mghizlat, membre du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, a exprimé, samedi 10 mars 2012, dans un entretien avec l’agence de presse espagnole EFE, son espoir de voir le dernier rapprochement entre le Maroc et l’Algérie, susciter une détente lors des pourparlers informels, en court sur le Sahara entre le Royaume du Maroc et le front Polisario pour mettre fin au conflit stérile et artificiel qui a trop duré.

M. Mghizlat qui représente avec Mme Saadani Maouelainin le Corcas, au sein de la délégation marocaine sui participe à la 19ième session du Conseil onusien des droits de l’homme à Genève (27 février-23 mars), a déclaré à la veille du 9ième round des pourparlers de Manhasset, "nous espérons que le rapprochement initié par le Maroc à l’adresse de l’Algérie, convaincra le front Polisario pour ouvrir une nouvelle page de réconciliation".

Le membre du Corcas a insisté sur l’importance du grand rôle qui est celui de l’Algérie et de la Mauritanie dans ce domaine de la réconciliation, mais aussi pour faire prendre conscience au Polisario "pour se ressaisir".

L’agence EFEa rappelé dans le cadre de cet entretien du rôle que joue le Conseil cré par SM le Roi en 2006, pour renforcer le développement économique et social des provinces du sud et appeler les Sahraouis à se mobiliser en faveur de l’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine pour régler définitivement le conflit.

L’agence de presse espagnole indique d’autre part, que le Corcas considère que le projet d’autonomie est l’unique solution  "sérieuse qui dispose de crédibilité" pour rompre le statuquo qu’a connu  ce conflit pendant la décennie précédente.

A ce propos, Mme Saadani Maouelainin a évoqué avec EFE, la grande pertinence de la solution que représente l’initiative sur l’autonomie. Elle a ajouté : "nous défendons l’autonomie car c’est l’unique solution réalisable pour l’ensemble des Sahraouis et qui n’exclu personne", en rappelant que l’autonomie est "la forme la plus avancée d’autodétermination".

L’agence de presse espagnole a indiqué a ce propos, que les Nations Unies ont échoué durant la décennie précédente à régler le conflit par le biais d’un referendum d’autodétermination des habitants du Sahara, partagés depuis 37 ans entre Laâyoune la capitale de la région du Sahara et les camps de Tindouf en Algérie.

Mme Saadani a mis en valeur la principale cause de l’échec du referendum d’autodétermination au Sahara, en indiquant que le referendum, risque "d’écarter des familles entières pour divers raison, mais qui sont pourtant des familles sahraouies".

L’agence EFE, indique pour sa part que la position du Maroc lors des négociations informelles  s’est renforcée par son obtention d’un siège au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, en tant que membre non permanent. Cela constitue du point de vue du Polisario tel que l’évoque l’agence "un dysfonctionnement pour ce conflit".

En réponse à une question d’EFE demandant si le Maroc considère son siège au sein du Conseil de sécurité  comme une opportunité, les deux membres du Corcas répondent par l’affirmative, en souhaitant que ce siège permette de "mettre ce dossier à l’ordre du jour de l’action de la communauté internationale".

Sources : le site politique du Sahara occidental : 
            www.corcas.com
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Négociation de Manhasset : les parties du dossier du Sahara se retrouvent en Europe dans trois mois

Le 9ième round des pourparlers informels sur le Sahara a pris fin mardi, après midi, à Manhasset dans la région de New York avec principalement un résultat concret, en l’occurrence le fait que les parties se retrouveront en juin, puis juillet prochains pour une nouvelle série de négociations.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Othmani, qui préside la délégation marocaine composée aussi de M. Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des études et de la documentation (DGED) et du Dr.Maouelainin Benkhalihanna Maouelainin, Secrétaire général du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas ), a réitéré, mardi, "la forte volonté" du Maroc de contribuer de manière effective à une solution novatrice allant au-delà des voies classiques pour sortir la question du Sahara de l'impasse, déplorant que les autres parties "campent sur leur position, notamment concernant le recensement des populations" dans les camps de Tindouf.

Pour sa part l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara, Christopher Ross a annoncé que les délégations se retrouveront en «juin prochain en Europe et en juillet 2012 dans un lieu à définir».

A l'issue du 9e round des négociations, M. Ross a affirmé que cette nouvelle série de pourparlers informels (11-13 mars) s'est déroulée dans une «atmosphère d'engagement sérieux, de franchise et de respect mutuels».

Les parties ont poursuivi «l'approfondissement de la discussion de leurs propositions respectives», a-t-il dit, soulignant toutefois que «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir, tout en réitérant leur volonté de travailler ensemble afin de trouver une solution conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies».

Les parties, a ajouté Ross dans une déclaration à la presse, ont continué leur discussion sur «les nouvelles idées énoncées par le secrétaire général des Nations unies dans son dernier rapport endossé par le Conseil de sécurité de l'Onu», notant qu'elles ont, également, «poursuivi leur discussion sur le déminage, les ressources naturelles et l'environnement».

A cet égard, a-t-il relevé, les parties «se sont réjouies des progrès enregistrés sur ces sujets et ont confirmé leur intérêt de continuer à travailler avec les Nations unies sur ces questions et d'autres dans le cadre des négociations en cours».

Abordant les mesures de confiance, l'envoyé personnel a indiqué que l'accent a été mis sur les résultats de la 2ème rencontre d'évaluation avec le Bureau du Haut commissaire pour les refugiés à Genève les 24 et 25 janvier 2012 et que les parties ont confirmé «leur volonté de participer à deux séminaires organisés par le HCR qui pourraient avoir lieu en juin et octobre 2012».

M. Ross, a annoncé, qu'il va effectuer une visite dans la région en mai prochain.

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Le siège du Polisario investi par des jeunes protestants contre l’impasse politique et le calvaire humanitaire des camps de Tindouf

Un groupe de jeunes Sahraouis s'est attaqué, mercredi dernier, au siège du Polisario à Tindouf appelant à la démission de son secrétaire général Mohamed Abdelaziz, également président de la fantomatique rasd, rapporte, l'agence internationale Misna (Missionary International Service News Agency) sur son fil italien.

Cette occupation fait suite à d’autres manifestations de protestations qui se sont multipliés ces derniers mois dans les camps du Polisario à Tindouf sur le territoire algérien.

Selon l’agence Misna, ces manifestations sont révélatrices de la situation d'exacerbation qu'éprouvent particulièrement les jeunes générations sahraouies dans les camps en raison de l'absence de progrès dans les pourparlers avec le Maroc et de perspectives de changement de la situation sociale et économique des familles qui vivent ce calvaire depuis plus de trois décennies.

L’agence rappelle à ce propos, que des faits similaires avaient été enregistrés, le samedi précédent, devant le siège du Polisario et la manifestation s'était soldée par des affrontements et l'arrestation de trois jeunes gens.

Au cours de la dernière manifestation, menée mercredi, les jeunes ont réclamé la libération de leurs trois compagnons arrêtés qui appartiennent à un groupe réformiste appelant au changement au sein de la direction du Polisario et à la démission de Mohamed Abdelaziz, ajoute l'agence. 

Ces protestations se multiplient d’autant plus que le blocage que connait le volet politique de la situation, se complique par une situation sociale de plus en plus insupportable.

A la rigidité des positions du Polisario et de son mentor algérien dans les négociations et l’absence de changement au niveau des dirigeants du Polisario qui sont les mêmes depuis 35 ans, viennent s’ajouter des données sociales qui concernent l’alimentation et les conditions de vie des habitants des camps de Tindouf.

Selon "the Newstime Africa Magazine", magazine électronique basé à Londres, Les instances onusiennes et les agences de l’ONU, Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF,  déplorent la situation catastrophique que risque de vivre les habitants des camps, à cause de l’état des stocks de l’aide ainsi que du fait des conditions rudes de l’environnement naturel de ces camps.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), cité par le Magazine, a dépensé plusieurs millions de dollars sur le maintien des Sahraouis dans les camps de Tindouf.

Cependant, la malnutrition est encore largement répandue dans les camps, ce qui n’augure rien de bon maintenant que les fonds consacrés par le PAM pour les camps sont en baisse.

Selon le PAM, «les possibilités des réserves dans l'environnement désertique isolée où se trouvent les réfugiés de Tindouf sont extrêmement limitées, ce qui oblige les réfugiés à compter sur l'aide internationale pour leur survie. Les taux de malnutrition restent élevés, avec la malnutrition aiguë à un niveau critique de 18,2 pour cent, la malnutrition chronique à 31,4 pour cent et l'insuffisance pondérale à 31,6 pour cent. "

Outre le dysfonctionnement de la gestion de l’aide apporté, de nombreuses voix s’élèvent aussi, pour dénoncer, le détournement pur et simple dont font l’objet les produits alimentaires de première nécessité qui sont apportés par les agences onusiennes aussi bien que les organisations humanitaires qui travaillent dans ce domaine.

A ce propos une enquête journalistique très documentée effectuée par la Chaîne de télévision Al Oula, dans la ville de Zouerate en Mauritanie a mis en lumière l’existence de tout un marché parallèle, à grande échelle,  autour des marchandises en provenance des camps de Tindouf et qui portent les labels des organisations d’aide humanitaire qui les ont envoyés.

L’ensemble de cette situation fait que les habitants des camps du Polisario à Tindouf, sont de plus en plus amenés à manifester contre leur situation qui dure depuis plus de 35 ans et, qui est de plus en plus insupportable.

Sources : le site politique du Sahara occidental : 
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