L’usage que les autorités d’Alger et la direction du Polisario font de la question des droits de l’homme, est néfaste pour la cause des droits de l’homme.
Cette question des droits de l’homme est pour le Polisario, ses mentors algériens et ses partisans inconditionnels, un simple et vulgaire instrument de propagande basique, à la limite de la stupidité.
La question des droits de l’homme est dans le cas du Polisario inscrite à la rubrique des instruments de la propagande et de la guerre de la désinformation. Elle ne relève ni des principes fondamentaux que toutes les entités du monde, organisations, groupes ou simples individus consacrent une action qui se veut impartiale et crédible.
Systématiquement de la part du Polisario et sélectivement de la part des autorités algériennes, quand il s’agit du dossier du Sahara occidental, Tout est prétexte valable pour brandir comme un moyen de pression, de chantage et comme arme de guerre, le thème des droits de l’homme.
Cette façon de faire va au-delà de ce qui sans être acceptable quand on est militant en faveur des droits humains, est du moins supporté, dans monde, comme étant le travers du mélange fait entre l’action politique et l’interprétation faite des principes de la carte universelle des droits de l’homme.
Le Polisario va au-delà de l’interprétation des principes pour purement et simplement inventer là des faits, pervertir un peu plus loin la réalité, ou carrément monter de toute pièce des affaires pour pouvoir les dénoncer ensuite comme des atteintes aux droits de l’homme dans la région du Sahara, qui seraient du fait des autorités marocaines.
La liste de ces provocations de la part du front Polisario est très longue pour en faire, ici, le récit exhaustif. On se rappelle de la jeune fille, kidnappée, il y a quelques mois par des activistes du Polisario, puis relâchée. Ses kidnappeurs ont, en suite, lancé une campagne pour accuser les forces de l’ordre marocaines dans la région du Sahara, de rien de moins, que d’avoir enlevé la fillette dont l’âge n’atteint même pas dix ans.
Pourquoi ces services enlèveraient-ils cette fillette ? On n’en saura rien. Par contre le père de la fillette, scandalisé par les photos de son enfant diffusées sur les blogs du Polisario et ses affidés, dénoncera la manipulation en protestant contre l’atteinte et le traumatisme subit par sa fille dans le cadre de cette manipulation entreprise par l’organisation politico militaire dirigée sans interruption par Mohamed Abdelaziz, depuis plus de 32 ans.
La dernière affaire en date n’est pas moins scandaleuse que la précédente. Il s’agit d’une campagne tous azimuts, menée autour de trois grévistes de la faim, qui purgent une peine de prison de courte durée à la prison civile de Marrakech.
Ces trois personnes revendiquent principalement le statut de prisonniers politiques, puisque pour le reste, le bon traitement, le droit à la poursuite de leurs études supérieures, sont d’ordre général et sont exigible pour tout prisonniers.
Cette grève et la revendication de statut de détenu politique y référant sont relayées depuis des semaines par tous les activistes du Polisario dans le monde, à travers leurs blogs. Bien entendu la machine de propagande des camps de Tindouf présente ces citoyens marocains natifs de Guelmim, des militants de la cause du Polisario et les campagnes épistolaires aussi bien que les pétitions se démultiplient en leur faveur.
Les multiples missives des différentes adresses web du Polisario parlent de symbole de la lutte en évoquant les trois personnes. On répète à l’infini les mêmes mots sur la grave atteinte aux droits du peuple sahraoui, sur la catastrophe humanitaire qui se prépare si la négociation avec ces trois personnes n’est entamée l’inamovible Mohamed Abdelaziz, Secrétaire général du Polisario rédige à tour de bras lettre sur lettre à destination des instances onusiennes, en particulier le Secrétaire général de l’ONU….etc.
De nouveau, une simple enquête sur l’affaire de Ibrahim Beriaz, Ablagh Ali Salem et Abou Hassan Khallihenna, permet de découvrir la réalité simple que la campagne de désinformation du Polisario, digne des systèmes totalitaires les plus indécrottables, tente de travestir en portant atteinte à la vérité, à la cause des droits de l’homme et à la fin des fins y compris à la cause des trois personnes concernées, elles mêmes.
Le volet judiciaire de cette affaire n’a aucun rapport avec l’affaire du Sahara. Les trois personnes précitées n’ont été arrêtées ni dans une manifestation, pas plus qu’ils ne faisaient partie du groupe d’activistes, plutôt réduit, qui de temps en temps tente de susciter des violences au nom du Polisario, au Maroc.
Ces trois personnes qui se trouvent être des étudiants du troisième cycle, ne sont même pas tenus d’être présent en permanence à l’université où ils sont inscrits, celle de la ville de Settat. Ils disposent donc d’un temps libre suffisamment important pour exercer ce qui semble être leur passe temps favori, en l’occurrence la participation aux manifestations à caractère social.
C’est donc le cadre de l’une de ces manifestations qu’ils se sont fait arrêtés. Quelques semaines avant leur arrestation, un conflit entre les professionnels du transport et le gouvernement autour d’un projet de nouveau code de la route, donne lieu à une grève nationale des transporteurs. Une grève à laquelle plusieurs syndicats ont appelé, tandis ce qu’une partie d’autres organisations ont préféré poursuivre le dialogue et l’action au niveau du parlement, pour aboutir à une solution.
Il s’en suit donc une certaine concurrence entre le droit de grève garanti par la constitution et la loi et reconnu de ce fait par le gouvernement et la liberté de travail pour les non grévistes qui est aussi garanti par la loi.
Pendant les premiers jours les actions d’intimidation de la part des participants aux piquets de grève ont été efficaces et certains parmis ceux qui voulaient poursuivre le travail ont été obligés de s’arrêter.
Mais au fur et à mesure que le conflit se prolongeait, la lassitude touchait de plus en plus de personne et la reprise du travail de certains parmi les transporteurs a donné lieu à des confrontations violentes, cela a fini part obliger les autorités à intervenir pour protéger les biens et les vies des personnes grévistes aussi bien que non grévistes.
Les trois thésards de l’université de Settat se font donc arrêter pendant de l’une des confrontations qui ont opposées les protagonistes, nécessitant l’intervention des forces de police pour calmer les gens et éviter que l’affrontement ne dégénère comme en conflit ouvert, d’autres qui ont même occasionné des morts.
Les activistes qui provoquent de la casse pendant des manifestations ou des mouvement sociaux sont inévitables dans toutes les régions du monde, en Europe, en Asie ou ailleurs.
Mais une chose est sure dans un Etat de droit la violence doit toujours être neutraliser et c’est ce qui a été fait.
Ibrahim Beriaz, Ablagh Ali Salem et Abou Hassan Khallihenna, ont, donc été arrêtés à cause de leur participation aux affrontements qui ont emmaillé la grève des transporteurs. Mais avec la procédure judiciaire qui a été ouverte à cette occasion, la justice constate que les trois prévenus faisaient déjà l’objet d’un mandat d’arrêt qui concerne des actes de violence qui ont eu lieu avant leur arrestation.
En 2008, des manifestations d’étudiants de l’université de Marrakech dégénèrent en bataille rangée avec les forces de police et donne lieu à la destruction de matériel et établissements universitaires. Les trois grévistes de la faim qui eux étaient inscrits à l’université de Settat, participaient à la bastonnade à près de 200 Km de leur faculté, là où il n’avaient rien à faire, sauf pour des casseurs qui vont là ou il y a de la tension.
Ils seront donc jugés sur la base de ces faits et des témoignages recueillis par la justice à ce propos. Dans l’acte d’accusation les concernant et qui a été rendu public, il n y a rien qui concerne le Sahara occidental, dont ils n’étaient même pas originaires, puisque la ville de Guelmim, au nord de l’actuel Sakia El Hamra et Oued Eddahab, ne fait pas partie de la région objet du conflit avec le Polisario.
Cette clarification et le rejet de la confusion et l’amalgame provoqués et alimentés par le Polisario et les autorités algériennes, sont nécessaire d’abord dans l’intérêt des droits humains car faire de la revendication d’autre chose que le respect des droits d’un condamné de droit commun (droit à la dignité, à des conditions d’emprisonnement favorables qui préservent son intégrité physique et morale…) , tel que le statut de prisonnier politique ou d’opinion est tout simplement mensongé et injuste.
Le Polisario et les autorités algériennes font souvent cette confusion au grand regret des organisations des droits de l’homme et ils tentent de mobiliser des gens en faveur de leur propagande ce qui est préjudiciable aussi bien à l’action des authentiques militants des Droits Humains qu’au sérieux et à la crédibilité que les revendications à propos de ces droits.
C’est ce qui a nécessité cette clarification et le rejet, de la part de quelqu’un qui agit sur le terrain des droits de l’homme et qui est excédé par l’exploitation idéologique et propagandiste que l’on veut faire de ces valeurs.
Salah Sbyea
Membre de la direction de l’Organisation marocaine de lutte contre la haine, le racisme et l’antisémitisme
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