4ième Commission : Plusieurs associations et personnalités appellent à la fin du calvaire des séquestrés de Tindouf
La situation des populations retenues dans les camps du Polisario à Tindouf a suscité de nombreuses interventions pendant les débats au sein de la 4ième commission des Nations Unies. Ces interventions on varié entre celles qui réclament l’ouverture d’enquête sur la situation déplorable des droits de l’Homme et sur les agissements du Polisario à ce propos, celles qui revendiquent la libération des population, et celles qui demandent l'application des obligations statutaires du HCR au profit des séquestrés à Tindouf.
Ainsi, Mgr Jean Abboud a demandé, mardi, l'ouverture d'une enquête internationale devant les faits avérés de "tortures et autres traitements cruels, inhumains et dégradants" à Tindouf, en Algérie à savoir: enlèvements et disparitions, arrestations, détentions et séquestrations, tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants, génocide et violences exercées à l'égard des femmes".
Mgr Abboud qui a décrit les souffrances d'une victime, un ressortissant mauritanien, Abdel Jalil Ould Khouna, emprisonné de 1983 à 1988, aujourd'hui rescapé des camps et qui, en plus d'avoir perdu l'usage de son bras droit, vit "psychologiquement dans une souffrance indescriptible jour et nuit", dit Mgr Abboud qui a été approché par la victime en 2008 lors de son séjour à Nouakchott, sollicitant son intervention pour faire la lumière sur le traitement qu'il a subi ainsi que 35 membres de sa tribu.
Le prélat ecclésiastique catholique belge qui a indiqué, à cet égard, avoir déposé à l'ONU un compte rendu de ce récit et de "tant d'autres", demande un dédommagement pour les victimes et la traduction en justice des responsables des tortures et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et qui fera droit aux milliers des victimes ainsi qu'aux familles des disparues.
Mgr Jean Abboud a de même exprimé son "appui et sa bénédiction aux efforts déployés par la communauté internationale pour mettre un terme au conflit sur le Sahara ainsi qu'au plan d'autonomie qu'elle a cautionné à travers les résolutions 1813 et 1871 du Conseil de sécurité de l'ONU".
Pour sa part Le Président d'une ONG britannique, le Comité international pour les prisonniers de Tindouf, Lord Francis Newell, a appelé à la libération des populations séquestrées à Tindouf en Algérie.
Ces personnes sont "de véritables prisonniers dans des camps de concentration sous les tentes", a affirmé Lord Newell, relevant que "tant qu'elles ne seront pas libérées rien ne pourra être résolu".
"Quand elles seront libres, à ce moment là, elles pourront décider du choix de leur destination", a-t-il ajouté, estimant que le moment était venu pour l'ONU de mettre un terme aux violations des droits de l'homme à Tindouf.
La présidente de l'ONG "Action Internationale Femmes", Mme Latifa Aït-Baala, a elle, appelé, à imposer l'application des obligations statutaires du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) au profit des populations séquestrées à Tindouf, en Algérie.
"Il est temps que la communauté internationale impose l'application des obligations statutaires du HCR et exige le recensement des populations. Il est temps que le respect du principe du retour librement consenti soit garanti", a affirmé Mme Aït-Baala qui intervenait devant la quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU.
Aujourd'hui, a-t-elle ajouté, "c'est au péril de leur vie que certains réfugiés font le choix de rentrer au pays y compris de hauts dirigeants du Polisario, voire des membres fondateurs de ce mouvement".
Pour la présidente d'"Action Internationale Femmes", basée en Belgique, il est aussi "temps que l'intégrité des personnes dans les camps soit pleinement préservée et qu'il soit mis fin aux pratiques de viols et abus à l'encontre des jeunes filles et des femmes, à l'exploitation des enfants, au trafic d'organes et aux trafics illicites en tout genre. Des pratiques dénoncées par les médias et les organisations internationales qui nécessitent que des enquêtes internationales soient diligentées".
Sources : le site politique du Sahara occidental :
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