La résolution 1871 a renforcé les référentiels de l'ONU et réfuté la logique des autres parties (Fassi Fihri)
La dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Sahara (1871), a renforcé les référentiels onusiens et les efforts de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, en s'inscrivant en continuité du processus enclenché en avril 2007, réfutant ainsi la logique des autres parties, a souligné, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M.Taïb Fassi Fihri.
Intervenant devant la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, M. Fassi Fihri a expliqué que cette résolution, adoptée à l'unanimité par le CS le 30 avril dernier, réitère l'appui du Conseil à toutes les dispositions de la résolution 1813, confortant sa position centrale comme "feuille de route" pour parvenir à un règlement politique et définitif de ce conflit.
Le Conseil de sécurité a qualifié, pour la quatrième fois, les efforts du Maroc de "sérieux et crédibles", de même qu'il a consacré la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie, a dit le ministre, ajoutant que le Conseil de sécurité a souligné l'impératif du processus de négociation, loin de tout chantage.
Le CS a mis l'accent sur l'importance extrême de l'aspect humanitaire, rejoignant en cela les appels lancés par le Maroc pour lever le blocus imposé aux populations des camps de Tindouf en Algérie et mettre un terme à leur calvaire.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, souhaite dans ce contexte que l'Algérie se conforme à l'appel du Conseil de sécurité en permettant au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) d'accomplir pleinement et sans entraves son mandat humanitaire, notamment pour ce qui est de l'identification et du recensement des populations des camps de Tindouf ainsi que de l'exercice de leur droit au retour librement consenti parmi leurs familles dans la mère patrie pour y vivre en toute quiétude, stabilité et sécurité.
Le Conseil de sécurité, comme c'est le cas pour l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, a appelé l'Algérie à coopérer avec les Nations Unies, mais également avec le Maroc pour parvenir à une solution politique et réaliste à ce conflit, a rappelé le ministre, notant que le Royaume, à l'instar du CS, souligne l'importance des mesures de confiance entre les populations de Tindouf en Algérie et leurs familles au Maroc, qui doivent se poursuivre dans le respect de leur portée humanitaire loin de "toute instrumentalisation politique abjecte".
Rappelant les importants développements qu'a connus la question nationale au niveau des Nations Unies, à la faveur de la dynamique enclenchée par l'initiative marocaine d'autonomie, M. Fassi Fihri a indiqué, que face à ces développements, les adversaires ont tenté d'entraver ce processus, pariant sur la nomination de M. Christopher Ross en tant que nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU au terme de la mission de M. Peter Van Walsum, notamment après la présentation des conclusions objectives de ce dernier ayant confirmé que l'option de l'indépendance est irréaliste et irréalisable.
Sur Hautes instructions de SM le Roi, la diplomatie marocaine s'est activée au niveau des centres de décision aux Nations Unies et à tous les niveaux pour faire avorter les stratagèmes des adversaires, en ce sens, a ajouté le ministre, que le Royaume a entamé "un dialogue franc, ferme et global" avec le secrétaire général de l'ONU pour définir les normes et le cadre de la mission du nouvel envoyé personnel, Christopher Ross.
Dans ce sens, le secrétaire général de l'ONU a clairement exhorté, en janvier 2009, son envoyé personnel à continuer à soutenir les efforts de son prédécesseur et à Âœuvrer, aux côtés de toutes les parties, dont l'Algérie, sur la base de la résolution 1813, a-t-il ajouté.
Au terme de sa tournée dans la région, l'envoyé personnel a présenté, le 14 avril dernier, un rapport équilibré au secrétaire général de l'ONU contenant, notamment son appel aux différentes parties pour aller de l'avant dans le processus de négociation et faire montre de volonté politique pour engager des négociations dans le cadre de rencontres restreintes et informelles, a ajouté le ministre.
En dépit des grandes pressions et des campagnes tendancieuses dans lesquelles ont été impliquées des ONG internationales, le rapport a réitéré, une nouvelle fois, que les droits de l'Homme ne relèvent pas des prérogatives de la minurso.
En application de l'approche participative instituée par SM le Roi Mohammed VI, des chefs de partis politiques ont été dépêchés auprès des membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Espagne en vue d'immuniser la dynamique politique créée par la résolution 1813 contre toute déviation sous-tenue par l'exploitation de la question des droits de l'Homme.
Au cours des délibérations du Conseil de sécurité et sur hautes instructions royales, la diplomatie marocaine a entrepris une action décisive et déployé des efforts inlassables auprès de l'ensemble des membres dudit Conseil, a-t-il poursuivi, notant que face à l'échec et l'incapacité des autres parties à altérer les acquis du Maroc, elles ont adopté une stratégie désespérée pour imposer le fait accompli, comme le démontrent les actes provocateurs dans la région d'Al Mahbes en date du 10 avril dernier, en grave et flagrante violation des dispositions du cessez-le-feu conclu en 1991.
Il a rappelé que, dans ce contexte, un groupe de 1400 personnes, dont des étrangers, encadrés par des éléments militaires du Polisario armés, a participé à cette action initiée directement à partir du territoire algérien, ce qui démontre l'implication et la responsabilité manifestes de l'Algérie dans la préparation et l'exécution de ces opérations qui constituent une menace pour la sécurité et la stabilité dans la région maghrébine.
Sur hautes instructions royales, le ministre a indiqué avoir adressé une lettre au Conseil de sécurité afin de prendre les mesures qui s'imposent face à ce grave incident, mettant en garde que toute indulgence vis-à-vis de ces actes de la part de la Minurso serait interprétée par les autres parties comme un feu vert pour reproduire de tels actes.
Suite à la prorogation du mandat de la Minurso pour un an, le Maroc a réitéré sa bonne foi et son entière disposition à soutenir les efforts du secrétaire général et de son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique de compromis, sur la base de l'initiative marocaine, de manière à consolider l'édification maghrébine dans un climat empreint de bon voisinage et de respect des constantes nationales.
S'agissant du soutien du congrès américain à l'initiative d'autonomie, M. Fassi Fihri a indiqué que, parallèlement aux actions diplomatiques visant à mettre en échec les manÂœuvres des adversaires, le soutien croissant à la proposition marocaine et la compréhension manifeste quant à l'efficience et l'audace de ce projet n'ont fait que prendre de l'envergure, à la faveur des positions exprimées par des pays influents.
Dans une lettre adressée au président américain, a-t-il poursuivi, 229 députés américains appartenant aux partis démocrate et républicain au sein de la chambre des Représentants soulignent que cette proposition "ouvrirait la voie à une coopération régionale plus large pour faire face aux défis sécuritaires et économiques croissants", de même qu'ils ont déploré que "très peu de progrès aient été réalisés au terme des quatre rounds de négociations".
Après avoir rappelé que le différend territorial non résolu du Sahara constitue "l'obstacle le plus redoutable qui empêche les efforts des Etats-Unis et ceux de leurs partenaires dans la région", ces députés ont estimé que la position américaine, qui favorise l'autonomie pour le Sahara "sous souveraineté marocaine, est la seule solution viable", surtout que l'ancien envoyé personnel a affirmé que l'indépendance du Sahara "n'est pas une option réalisable".
M. Fassi Fihri a également rappelé le soutien d'importantes personnalités politiques à l'initiative d'autonomie, comme l'ancienne secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright et le secrétaire à la Défense Wesley Clark et l'ancien secrétaire d'Etat au Trésor américain Eisenstadt, qui ont souligné, dans un rapport de l'institut américain des études et recherches stratégiques, que l'autonomie demeure la meilleure voie pour régler la question du Sahara, dans le but de garantir l'intégration régionale et faire face aux défis de sécurité en Afrique du nord.
Sources : le site politique du Sahara occidental :
www.corcas.com
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