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La proposition d’autonomie, une solution "pragmatique et moderne" de la question du Sahara (Juriste français)

L'initiative marocaine d'autonomie dans les provinces du Sud permet la résolution de manière "pragmatique et moderne" de la question du Sahara, tout en se référant au principe d'autodétermination et aux dispositions de la Charte des Nations Unies, a estimé lundi à Paris le Doyen Michel de Guillenchmidt, Professeur à l'Université Paris Descartes.
 
"A bien des égards, l'offre faite par le Maroc aux Nations Unies constitue un projet moderne, qui se fonde sur l'idée que le thème de l'indépendance (..) est dépassé, en raison notamment de la mondialisation, de l'internationalisation des économies et de l'ampleur des circulations des personnes dans l'ensemble de la planète", a soutenu M. de Guillenchmidt, qui s'exprimait lors de la cérémonie d'ouverture d'un colloque sur le thème: "Le développement politique, social et économique du Maroc. Réalisations (1999-2009) et perspectives".

Démontrant le caractère désuet et anachronique de l'option d'indépendance, ce juriste français a souligné que de nombreux Etats, regardés comme unitaires, se sont orientés chacun à sa manière mais avec un même but de décentralisation, vers des systèmes fédéraux ou qui se rapprochent des régimes fédéraux.

Il en a ainsi été notamment le cas de l'Italie après la seconde guerre mondiale, de l'Espagne de l'après Franco, mais aussi du Royaume Uni, suite au rétablissement des parlements écossais, en 1997, gallois et d'Irlande du nord en 1998, a-t-il rappelé, faisant remarquer que la France, Etat unitaire par excellence, infléchit ses principes, dans les dossiers concernant la Nouvelle Calédonie et la Polynésie.

Le doyen Michel de Guillenchmidt a formé le vœu de voir "le Polisario et derrière lui, l'Algérie - qui a sans doute bien autre chose à faire que d'user de ses forces dans le conflit absurde qu'elle a engagé avec le Royaume voisin - saisir l'occasion" qu'offre l'initiative marocaine d'autonomie.

"Au-delà des deux Etats, tout le monde y gagnerait", avec l'initiative d'autonomie, a-t-il assuré, observant que le projet de partition du Sahara marocain "n'est pas seulement une séquelle de la guerre froide, mais aussi l'héritage d'une certaine vision hégémonique" de l'Algérie.

Soulignant l'affaiblissement des thèses favorables aux séparatistes constaté au sein des Nations Unies, il a rappelé que l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Peter Van Walsum, avait conclu que l'indépendance du Sahara "n'est pas une option réaliste" et appelé au "réalisme et au compromis".

La proposition d'autonomie représente un "projet précis et avancé" et consiste à conférer aux provinces du Sud un statut "véritablement très proche de celui d'un Etat fédéré", a conclu Michel de Guillenchmidt, également conseiller d'Etat honoraire.

Ce colloque organisé au Sénat français se tient sous le Haut Patronage du Président français Nicolas Sarkozy, et à l'initiative du Centre de droit international, européen et comparé (CEDIEC) de la faculté de droit (Université Paris Descartes) et de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG).

Sources : le site politique du Sahara occidental : 
            www.corcas.com
Voir aussi : Le portail du Sahara occidental :
            www.sahara-online.net
Le site de la culture hassanie :
            www.sahara-culture.com  
Le site des villes du Sahara occidental : 
            www.sahara-villes.com
Le site du développement économique du Sahara occidental: 
                              www.sahara-developpement.com 
Le site social du Sahara occidental :
                              www.sahara-social.com

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