CDH : Les participants à une conférence dénoncent à Genève les disparitions forcées dans les camps de Tindouf
Les participants à une conférence, organisée jeudi après-midi au Palais des Nations à Genève, par des ONG's internationales, ont dénoncé les disparitions forcées dans les camps de Tindouf et souligné que le projet d'autonomie proposé par le Maroc constitue l'unique solution pour mettre fin aux souffrances des familles séquestrées dans ces camps.
Les intervenants lors de cette conférence, organisée par Interfaith International, l'International Démocratique du Centre et l'Union de l'Action féminine, ont estimé que seule cette initiative d'autonomie est à même de sortir le conflit du Sahara de l'impasse et de permettre la relance de l'édification du Grand Maghreb pour la sécurité et le bien-être des peuples de la région.
M. Sidati El Gallaoui, ancien représentant du Polisario en Italie, après avoir retracé l'historique du conflit du Sahara, séquelle de la guerre froide, a souligné que le projet d'autonomie répond aux revendications des populations sahraouies et leur offre une large gestion de leurs affaires internes.
Il a fait remarquer que la persistance du conflit du Sahara freine la construction du Maghreb, ajoutant que le règlement de ce conflit permettra aux cinq pays de ce groupement régional de réaliser le développement économique et social de la région, de lui épargner les affres de l'instabilité et de contrecarrer la recrudescence des menaces terroristes, du trafic d'armes et d'êtres humains.
M. Abdilah Semlali, de l'International Démocratique du Centre a, quant à lui, attiré l'attention de l'assistance sur le drame vécu par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf et qui est passé sous silence. Il a dénoncé le kidnapping collectif de ces populations opéré par le Polisario et la sécurité militaire algérienne au milieu des années soixante-dix.
M. Semlali a, d'autre part, indiqué que de nombreuses familles de disparus sahraouis l'ont chargé de faire part de leur détresse aux instances des droits de l'Homme à Genève pour sensibiliser la communauté internationale sur leurs souffrances.
Il a appelé à faire la lumière sur ces disparitions forcées, qui représentent une violation flagrante du droit humanitaire international.
Victime indirecte de ces disparitions forcées, Mme Malika Kriti a pris la parole à son tour pour raconter son calvaire psychologique depuis que son père, Haj Souilem Al Bachir, connu pour être un farouche opposant à la colonisation espagnole et pour son attachement à l'intégrité territoriale du Maroc, fût enlevé devant ses yeux en 1974 à sa maison à Laâyoune, par des éléments du Polisario.
Elle a lancé un appel émouvant aux instances de défense des droits de l'Homme pour l'aider à faire la lumière sur le sort de son père, décrivant les séquelles psychologiques et les souffrances qu'elle endure quotidiennement à cause de l'absence de cette affection paternelle.
Mme Saadani Maoulainine, ancienne déportée du Polisario à Cuba, membre du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (Corcas), s'est attardée, de son côté, sur le triste sort, identique au sien, qu'ont connu des enfants sahraouis déportés à Cuba par le Polisario et les souffrances morales engendrées par ce déchirement familial.
Elle a, de même, dénoncé les violations systématiques des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf par le Polisario et fait appel à la communauté internationale pour que cessent définitivement ces pratiques par le retour de ces populations à la Mère Patrie.
M. Lamani Abdallah, victime civile des disparitions forcées, a relaté devant l'assistance son amère détention, qui a duré pas moins de 23 ans dans plusieurs prisons du sud algérien. C'était en effet un 20 août 1980 que Abdallah Lamani, un électricien de son état, fût enlevé au retour de Tata où il rendait visite à sa famille, par des éléments armés du Polisario qui ont intercepté l'autocar à bord duquel il se trouvait, et n'a été libéré que le 1er septembre 2003.
M. Lamani a dénoncé vivement l'acharnement du Polisario qui ne faisait aucune distinction entre civils et militaires et le traitement inhumain qu'il faisait subir aux prisonniers.
Moulay Ahmed M'Ghizlat, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) a fait remarquer, pour sa part, que la mise en place de ce Conseil traduit la volonté du Maroc de clore de manière démocratique le dossier du Sahara, en permettant aux populations de cette région de gérer leurs propres affaires.
Le projet d'autonomie, élaboré par le CORCAS, a-t-il dit, offre l'opportunité de réconciliation et de règlement de la question du Sahara ou il n'y a ni vainqueur, ni vaincu.
Cette conférence, qui a drainé une nombreuse assistance, s'est tenue en marge de la 10ème session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, qui se tient du 2 au 27 mars.
Sources : le site politique du Sahara occidental :
www.corcas.com
Voir aussi : Le portail du Sahara occidental :
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